comment s’en lasser… ?

J’aime vraiment tout particulièrement ce moment-là, la lecture du dernier billet d’Etienne !  Oui, je sais, je l’ai dit et même redit à maintes reprises qu’à cela ne tienne, je l’écris encore…

Je sais, bien évidemment, ce que je vis, ce que je ressens à chaque concert : avant, après et surtout pendant, mais découvrir, au fil de chaque billet, ce que lui ressent, ce que lui vit, ce que lui perçoit de la tournée, vivre et revivre le Diskönoir Tour, SON Diskönoir Tour, écouter ses mots, c’est un peu comme écouter pour la toute première fois une de ses nouvelles chansons… je me délecte à chacun de ses mots.

Semaine de trois concerts d’affilée avec l’avantage que nous prenions nos marques et améliorons le set. Désavantage, la grande fatigue due aux longs trajets en bus. Nous arrivons à la Rochelle. Je n’y ai pas joué depuis 1993 ou je partageais l’affiche avec Dutronc. J’ai un mélange d’excitation et d’appréhension. Je suis très attendu et les Francofolies sont un lieu de concentration de tout le showbiz parisien, prêt à vous massacrer en cas de faux pas. Bon signe, lorsque j’arrive, Je vois Rone et François Marry. Je suis hyper heureux de les voir. Repos l’après midi à l’hôtel ou j’essaie en vain de dormir. Antoine Carlier est venu prendre quelques images de scène pour le documentaire qu’il prépare sur moi. Le climat est bon, pas trop chaud, pas comme la semaine dernière. L’accueil est dingue, mais bizarrement, je ressens que le show à du mal a décoller. Week end à Rome, seul sur le proscenium, en duo avec le public, me donne la chair de poule. A partir de ce moment, le show est déroulé tambour battant par le groupe, impeccable. Les lumières de Yossi Dehri sont magiques. En sortant de scène, j’apprends que la console de façade à eu une panne sur la première moitié du show, avec des interruptions de son. Gérard Pont à l’air content, mais pour moi c’est la déprime. Tout le monde se donne tellement de mal pour que tout soit parfait et nous sommes bêtement piégés par la technique. Très frustrant malgré des réactions enthousiastes, comme celles de Gérard Manset que je respecte infiniment. Damien Bertrand qui fait le son est aussi miné que moi. Mon manager Pierre Alexandre Vertadier, relativise, très pragmatique. Il a raison. Nous nous consolons les uns les autres dans le bus qui nous amène à Albi. 11 heures de route.
Je lis une nouvelle bio sur Dusty Springfield et ça me donne envie de tout réécouter. Je dors vaguement jusqu’a Albi. L’hôtel est démentiel et je demande à y passer la nuit pour être certain de bien dormir. L’accueil à Albi est inimaginable de gentillesse et de coolerie. Que des bonnes ondes. Pierre Alexandre m’envoie la presse de la veille qui est très bonne. Les journalistes ont compris que le problème technique n’était pas de notre fait. Je décide de changer la setlist. J’enlève « Satori thème » qui ne fonctionne que s’il fait nuit à cause des lumières et rajoute Duel au soleil. Ca semble très bien. Je monte sur scène à l’heure ou le soleil se couche et la lumière est sublime. Même s’il fait très chaud, le concert est fluide, énergique et passe en une seconde. Le groupe est très puissant et soudé. Le public danse et chante avec nous. Devant, des visages amis, connus. Le bonheur. Il y a de la séduction dans l’air. Nuit à Albi.
Départ à 8 heures du matin pour Argelès. J’adore cette région. Je pourrais m’y installer. Idem, l’accueil des organisateurs est très chaleureux. Les musiciens vont faire un tour en bateau et se baigner, mais je n’y vais pas. Ma journée est conditionnée par le moment ou je dois monter sur scène et je n’arrive pas à faire quoi que ce soit d’autre. J’ai besoin de me préparer, de chauffer mon corps, ma voix, de préparer LE moment ou je monte sur scène. C’est quasi religieux pour moi. Et puis laisser monter les choses jusqu’au climax, sans en faire des tonnes, sans bla bla inutile. Fournaise. Ce soir, comme hier, c’est une fête. Le public chante et danse avec moi. C’est beau à voir. Euphorisant. Nous rentrons à Paris direct après le concert. 12 heures de bus à refaire le concert, la vie…être ensemble avec ces gars que j’adore. Mentalement, je récapitule cette fantastique année sur les routes. Ce Diskônoir Tour insensé.

Etienne

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