MYTHOMANE

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• critique musicale
  

  “Mythomane”, le bien nommé. Premier disque et premiers pieds de nez à l’adolescence et aux étiquettes. Etienne Daho l’utopiste timide, le doux rêveur persuadé qu’il rencontrerait un jour ses idoles. Emballées par Jacno et jouées en compagnie des musiciens rennais qui ont apporté leur contribution au renouveau rock français (avec Marquis de Sade), les chansons de Mythomane naissent à la croisée des genres musicaux. Bien trop inspirées par la new wave pour intégrer la famille de la chanson française et trop amoureuses des ambiances ouatées pour s’affirmer dans le paysage rock, ces chroniques d’une jeunesse romantique revendiquent une triple passion inconditionnelle pour les Stinky Toys, Kraftwerk et le Velvet Underground. Ces dix chansons ouvriront une autoroute pour une nouvelle expression pop à la française.

  M. Besse (pour la FNAC)

• Chronique – Rock & Folk – 12/81
• Etienne Daho Junior – Best – 12/81
• interview (de Sylvie Coma) – Gig- 1982
• Etienne Daho – Rock and Stock – 01/82
• Un tendre “Mythomane” – Salut – 01/82
• Etienne Daho – Le Monde – 24/01/82
• Rock et variétés  – Le Monde – 25/01/82
  passage sur Etienne

  Un jour, il a enregistré une maquette, par hasard et sans se prendre au jeu, avec les musiciens de Marquis de Sade. Si d’aventure la maquette devait se transformer en disque, alors il rêvait de Jacno pour le produire. Le disque est fait, produit par Jacno. Un bel album, qui lui ressemble, pudique, en demi-teintes, confortable. Timide, un peu. Un album de chansons, comme un album de photos qui rappelle des souvenirs et dévoile un peu du personnage sans le découvrir totalement. Pas de la variété, ni du rock, mais à la frontière des deux. Etienne Daho ne force pas ses attitudes, il ne prend pas des airs faussement loubards comme une équation indispensable au rock. Du rock, il a la conscience et il l’utilise, naturellement, comme un adjectif. Il raconte des histoires qui s’animent comme des petits scénarios, des histoires d’amour souvent, toutes simples et toutes bêtes, avec des phrases de tous les jours, qui ont la dimension du vécu. Son 33 tours fonctionne comme sa voix, profonde, chaleureuse, caressante.

  Un disque moderne au-delà des apparences, avec des compositions astucieuses, et surtout des interventions qui sortent des sentiers battus, même si l’on peut regretter la faiblesse de la production. Il est fait grand cas d’une prétendue nouvelle chanson française, déjà vieille avant la lettre ; si elle doit exister, c’est dans ce genre de création qu’elle trouvera son dynamisme et son identité.

  Alain Wais – Le Monde

• Une soirée pour convaincre – Ouest France – 26/01/82
• Etienne Daho : “Pas d’artifice” – Best – 02/82

• Loin de la foule déchaînée – Migrennes – 02/82

• Music Geant – Echos Rock – 02/82
  

  Ton disque m’effleure, c’est à peine si l’hiver me touche… Un grain de pastel dans le froid des journées, quand ta voix bariolée de transparence ose mordorer les heures. Qui es-tu Etienne Daho, toi qui hésites entre les rires bruissants de solitude – « Mythomane »- et les marbrures du sentiment – « On s’fait la gueule » ? D’ou viens-tu, de quelle insolence diaprée, oses-tu te draper, adolescent de Bakélite aux manières extatiques ? Tout semble si simple, si aisé dans cette production signée Jacno, tout requiert une attention chaloupante, docile, fébrile. N’es-tu pas cet élève doué qui rature ses rédactions d’enfant, en affirmant qu’il ne sait parler qu’en braille, les yeux rivés sur la ligne brisée d’un synthétisogramme ? Ton disque respire le sable qui pousse dans nos têtes emmurées: « L’Eté ». Tu entends du bout des doigts les palpitations des oiseaux des îles en exil. Le sillon se déroule torsadant un fil de nostalgie « sixties » pour souligner un état d’âme bluesy : « Encore cette chanson ». La guitare fripouille ou frimoussonne, je ne sais pas bien. Comment savoir ? Le son est si clair, si épuré. « Ton cinoche », celui d’Elli, chipie sixties, déforme ta caboche et tu retiens un strapontin pour la fin de la séance. Les chansons flip-flappent dans nos têtes et le saxo de Frank Darcel, l’archange des cuivres émoustillants, gravite toujours autour de l’essentiel. Belle ampleur coulée dans le cuivre. Oh, mais c’est Antoine Giacomoni qui t’a « floué » le visage avec un tel art. Superbe photographie pour ce sorbet cassis réglisse. Mythe -ô- man, continue de nous raconter des histoires à somnambuler sur un pied… Qui es-tu Etienne Daho ? Ton disque me touche, c’est à peine si l’hiver m’effleure…

  Loreine Inglebert – Echos Rock

• Rock & Folk – 03/82

• Etienne Daho – Phosphore – 03/82

• Une poésie pudique et feutrée – Nice Matin – 30/08/82
• Mythomane – Rock & Folk – 12/87
  

  En 1981, le petit Etienne, fraîchement sorti du cocon rennais, affronte le monde tel un Rastignac en herbe.  Pop star ou rien !  dira la légende.  Banco et superbanco, hurlera le public…  Produit par Jacno, entouré par la connexion bretonne (Frank Darcel, Philippe Herpin) et quelques vieux complices dévoués (Jérôme Soligny), notre jeune homme devait jeter, avec cet album plein d’amabilités (“Il ne Dira Pas”, “Mes Copains”, “Mythomane”) et parfois aussi de petites maladresses (“Cowboy”), les bases de ce qui fait aujourd’hui son charme fou, fou, fou !  Belle histoire et belle réédition.

• Le grand dormeur (interview) – Rock non Stop – 11/83

PERMIERES SCENES ET CONCERTS

1ères Transmusicales de Rennes

14 juin 1979 – salle de la Cité
Etienne monte sur scène avec le groupe Entre Les Deux Fils Dénudés de la Dynamo

setlist
reprise de divers standards rocks et improvisations funk
Etienne quitte la scène, sans raison apparente et à la stupeur générale, en plein milieu de sa chanson.

musiciens
scène rennaise réunie pour un concert avec notamment Sax Pustuls, les Nus, Marquis de Sade, Pipi Pinceau, Anne Claverie et Etienne (pour la 1ère fois sur scène)

Etienne Daho Jr

1979
A l’occasion du concert de soutien à Daniel Paboeuf, pour l’aider à racheter un sax, divers musiciens de la scène rennaise se produisent. Etienne chante As tears go by  accompagné à la guitare par Frédéric Renaud (Les Nus).

25 juin 1980 – Maison des jeunes et de la culture à Rennes

setlist
Etienne chante seul sur la bande orchestre des maquettes.
Il ne dira pas – Ton cinoche – Tu dors encore – Cow boy – Cette histoire commence

2èmes Transmusicales de Rennes

18 décembre 1980 – salle de la Cité

setlist
Ton cinoche – Cow boy – Tu dors encore – Il ne dira pas – You really got me

musiciens
Eric Moriniere : batterie
Thierry Alexandre : basse
Frank Darcel : guitare
Philippe Herpin (Sax Pustuls) : sax

choristes : Christine Angoujard, Nicole Calloch (Sax Pustuls), Rocky (Le Nus), Guillaume Israel (Modern Guy)

entre 1981 et 1983

26 janvier 1982 :  en première partie d’Antoine Tome à la salle de la Cité

en première partie de Marie France à l’Ubu

dans divers clubs de Rennes et environs

setlist
Les titres de l’album Mythomane
+
A quoi tu resembles – Le grand sommeil – Swingin’London

musiciens
Eric Moriniere : batterie
Thierry Alexandre : basse
Frank Darcel : guitare
Philippe Herpin : sax
Arnold Turboust : claviers

21 juin 1982  – 1ère fête de la musique
avec Arnold Turboust au concert d’Octobre

setlist
Swingin’London – Le grand sommeil

concert de Bill Baxter à Paris

reprise d’un titre de Serge Gainsbourg : Qui est in qui est out